exemple d'exaction des troupes allemandes envers les troupes colonial française en 1940.
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exemple d'exaction des troupes allemandes envers les troupes colonial française en 1940.
Le 2è RIC sacrifie une partie de ses bataillons en retardant l'avance ennemie, ou en se portant au secours d'unités amies, puis s'est au tour du 24è RTS d'assurer le repli, à pied de la 4è DIC, ou de ce qu'il en reste. La progression s'effectue à travers champs, par unités constituées, par groupes, sous-groupes, ou colonnes hétéroclites. Les routes quant à elles sont encombrées de toutes sortes de véhicules, de convois hippomobiles de cinq divisions, ainsi que de nombreux civils qui cherchent dans la fuite un hypothétique salut. C'est une mission d'arrière garde et de sacrifice, qui mènera le régiment des bords de la Somme à ceux de l'Oise, où attaques, contre-attaques et charges à la baïonnette se succéderont jusqu'à épuisement des munitions. Castel, Merville aux Bois, Mailly-Raineval, Ravenel, Léglantier, Angivillers, Lieuvillers, Erquinvillers, et Cressonsacq, autant de lieux de combats, de souffrances et de sacrifices jalonnés par les tombes des tirailleurs
Beaucoup d'hommes seront tués au combat, d'autres faits prisonniers et un certain nombre purement et simplement fusillés du simple fait qu'ils étaient noirs. C'est ainsi que le 9 juin, les débris des 24è et 16 è RTS, du 2è RIC et d'autres formations n'appartenant pas à la division (10è régiment de tirailleurs marocains, 610è Pionniers, 78è régiment d'infanterie) sont encerclés dans le secteur compris entre Angivillers et Erquinvillers (Oise). Les hommes sont à bout de force après 15 jours de combats incessants, et une retraite à pied de plus de 50 kilomètres. "Le 9 juin à 21h00 le lieutenant-colonel de Negreval, officier le plus ancien dans le grade, commandant le 2è RIC, réunit tous les officiers des formations présentes dans le secteur. Ordre est donné de forcer le passage vers le sud. Tout le matériel est détruit, les archives brûlées. Les bataillons doivent se fractionner en groupes de 30 à 50 hommes, avec pour chaque groupe un officier et un sous-officier européen, les sénégalais ne devant être abandonnés en aucun cas" ( Rapport du chef de bataillon Cotten commandant le 3/24è RTS). A 22 heures, les départs s'effectuent dans l'ordre suivant 2è RIC, 16è RTS, 24è RTS et éléments divers. Vers minuit, les premiers éléments du 24è RTS (3è bataillon) quittent Angivillers sous le feu ennemi.
Le lieutenant-colonel Fabre restera dans Angivillers, organisant les positions de défense avec près de 300 hommes qui ne pouvaient suivre, il sera capturé le matin du 10 juin après de brefs mais durs combats. Dans la nuit du 9 au 10 juin, le capitaine Bébel, adjudant-major au 3/24è RTS, originaire de la Guadeloupe, et ses 60 tirailleurs, prend la tête d'une contre attaque désespérée à la baïonnette, il ne dépassera pas Erquinvillers. Blessé, la jambe fracassée, il sera abattu le 10 juin. A bout de forces, sans ravitaillement depuis plusieurs jours, et à court de munitions, les défenseurs d'Erquinvillers, qui n'avaient pu forcer les lignes allemandes, se rendront. Ils seront fusillés systématiquement (plus de 40 cas sur les 130 morts recensés dans le cimetière). "Les allemands occupent maintenant Lieuvillers et Erquinvillers (les combats auront duré de 1h00 à 5h00), il ne reste plus qu'à nettoyer, une à une les maisons dans lesquelles les soldats se sont retranchés. Beaucoup de ces soldats ont péri dans les maisons incendiées. Le nettoyage est fait sans pitié, dans les rues du village et dans les récoltes, c'est une vraie chasse à l'homme. Les maisons dont les défenseurs refusent de se rendre sont incendiées. La plupart des soldats capturés sont fusillés sur place. Bien souvent les allemands les obligent à creuser eux mêmes leur tombe".
Récit de Monsieur Durossoy, Maire de Lieuvillers de 1945 à 1977.
Les 5 et 6 juin, près de Picquigny, entre Abbeville et Amiens, seuls 30 hommes du 1/44è RICMS réussirent à forcer l'étau allemand. Les autres furent soit tués au combat, soit fait prisonniers. A Hangest près de Condée Folie, certains tirailleurs du même régiment furent immédiatement abattus après leur capture (témoignage du sergent-chef Chaminant). Les combats furent si violents que la presse allemande (Pommersche Zeitung) cita les combats avec les coloniaux en ces termes : "les Français combattirent avec acharnement, les noirs utilisaient jusqu'au bout chaque possibilité de défense, chaque maison était défendue. Pour briser cette résistance, il fallut mettre en action les lance-flammes, et pour venir à bout des derniers sénégalais, les tuer un à un." Le 53è RICMS, quant à lui, avait face à ses positions la division Rommel, soit près de 8000 hommes et 250 chars. Il vécut lors des journées des 5 et 6 juin, les mêmes tragédies que celle de Condé Folie où les tirailleurs combattants ou prisonniers furent carbonisés, et les mêmes horreurs qu'à Hangest. Enfin à Airaines, le 7 juin, après deux jours de corps à corps, le capitaine N'Choréré (l'un des rares officiers "indigène"), originaire du Gabon, et les survivants de la 7è compagnie du 2/53è RICMS furent fusillés par les hommes de Rommel.
source : site Troupes De Marine.
Beaucoup d'hommes seront tués au combat, d'autres faits prisonniers et un certain nombre purement et simplement fusillés du simple fait qu'ils étaient noirs. C'est ainsi que le 9 juin, les débris des 24è et 16 è RTS, du 2è RIC et d'autres formations n'appartenant pas à la division (10è régiment de tirailleurs marocains, 610è Pionniers, 78è régiment d'infanterie) sont encerclés dans le secteur compris entre Angivillers et Erquinvillers (Oise). Les hommes sont à bout de force après 15 jours de combats incessants, et une retraite à pied de plus de 50 kilomètres. "Le 9 juin à 21h00 le lieutenant-colonel de Negreval, officier le plus ancien dans le grade, commandant le 2è RIC, réunit tous les officiers des formations présentes dans le secteur. Ordre est donné de forcer le passage vers le sud. Tout le matériel est détruit, les archives brûlées. Les bataillons doivent se fractionner en groupes de 30 à 50 hommes, avec pour chaque groupe un officier et un sous-officier européen, les sénégalais ne devant être abandonnés en aucun cas" ( Rapport du chef de bataillon Cotten commandant le 3/24è RTS). A 22 heures, les départs s'effectuent dans l'ordre suivant 2è RIC, 16è RTS, 24è RTS et éléments divers. Vers minuit, les premiers éléments du 24è RTS (3è bataillon) quittent Angivillers sous le feu ennemi.
Le lieutenant-colonel Fabre restera dans Angivillers, organisant les positions de défense avec près de 300 hommes qui ne pouvaient suivre, il sera capturé le matin du 10 juin après de brefs mais durs combats. Dans la nuit du 9 au 10 juin, le capitaine Bébel, adjudant-major au 3/24è RTS, originaire de la Guadeloupe, et ses 60 tirailleurs, prend la tête d'une contre attaque désespérée à la baïonnette, il ne dépassera pas Erquinvillers. Blessé, la jambe fracassée, il sera abattu le 10 juin. A bout de forces, sans ravitaillement depuis plusieurs jours, et à court de munitions, les défenseurs d'Erquinvillers, qui n'avaient pu forcer les lignes allemandes, se rendront. Ils seront fusillés systématiquement (plus de 40 cas sur les 130 morts recensés dans le cimetière). "Les allemands occupent maintenant Lieuvillers et Erquinvillers (les combats auront duré de 1h00 à 5h00), il ne reste plus qu'à nettoyer, une à une les maisons dans lesquelles les soldats se sont retranchés. Beaucoup de ces soldats ont péri dans les maisons incendiées. Le nettoyage est fait sans pitié, dans les rues du village et dans les récoltes, c'est une vraie chasse à l'homme. Les maisons dont les défenseurs refusent de se rendre sont incendiées. La plupart des soldats capturés sont fusillés sur place. Bien souvent les allemands les obligent à creuser eux mêmes leur tombe".
Récit de Monsieur Durossoy, Maire de Lieuvillers de 1945 à 1977.
Les 5 et 6 juin, près de Picquigny, entre Abbeville et Amiens, seuls 30 hommes du 1/44è RICMS réussirent à forcer l'étau allemand. Les autres furent soit tués au combat, soit fait prisonniers. A Hangest près de Condée Folie, certains tirailleurs du même régiment furent immédiatement abattus après leur capture (témoignage du sergent-chef Chaminant). Les combats furent si violents que la presse allemande (Pommersche Zeitung) cita les combats avec les coloniaux en ces termes : "les Français combattirent avec acharnement, les noirs utilisaient jusqu'au bout chaque possibilité de défense, chaque maison était défendue. Pour briser cette résistance, il fallut mettre en action les lance-flammes, et pour venir à bout des derniers sénégalais, les tuer un à un." Le 53è RICMS, quant à lui, avait face à ses positions la division Rommel, soit près de 8000 hommes et 250 chars. Il vécut lors des journées des 5 et 6 juin, les mêmes tragédies que celle de Condé Folie où les tirailleurs combattants ou prisonniers furent carbonisés, et les mêmes horreurs qu'à Hangest. Enfin à Airaines, le 7 juin, après deux jours de corps à corps, le capitaine N'Choréré (l'un des rares officiers "indigène"), originaire du Gabon, et les survivants de la 7è compagnie du 2/53è RICMS furent fusillés par les hommes de Rommel.
source : site Troupes De Marine.
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